>>> TV5Monde trouve ça insolite!

Le site internet de TV5 juge bon de publier dans sa rubrique insolite ce jeudi 6 avril 2006, un article titré  "Une institutrice russe scotchait ses élèves"  avec des rouleaux de scotch en guise d'illustration ! Insolite cet acte, n'est ce pas ?

(...) "Le Parquet de la république russe du Bachkortostan, sur la Volga, a annoncé l'ouverture d'une enquête contre une institutrice qui mettait de la bande collante sur les yeux et la bouche de ses élèves pour les obliger à faire la sieste.

Alla Portnova, officiellement inculpée pour avoir "manqué à son devoir", avait recours à cette méthode pour calmer les enfants qui refusaient de dormir lors des siestes, obligatoires dans les maternelles russes. Pour certains, elle allait "jusqu'à leur ligoter les mains", selon le Parquet.

Si ce procédé ne donnait pas les résultat escompté, l'institutrice enfermait les enfants aux toilettes, pieds nus sur les dalles. Ceux qui allaient se plaindre à leurs parents étaient passibles d'une punition particulière, l'institutrice obligeant leurs camarades à leur porter des coups à tour de rôle.

Quatre enfants ont dû avoir recours à un psychiatre, selon le Parquet." (AFP)

L'école détruit nos enfants !

Toutes proportions gardées mais toujours dans le domaine de la répression en milieu scolaire avec disproportion des sanctions auxquelles on peut ajouter l'abus de position dominante dont peut faire preuve régulièrement un CPE (comprenez Conseillé Principal d'Education) dans un collège public notamment dans le 12e arrondissement parisien:

Un enfant a été sanctionné d'une heure de retenue récemment pour avoir écrit je cite, "des insanités pendant son heure de permanence". Une sanction qui, si elle n'était pas honnorée immédiatement induirait une exclusion temporaire de l'établissement pendant une demi-journée ...

L'élève impliqué dans ce grave délit était effectivement en permanence pour le motif que son professeur était parti défiler sous les banderoles anti CPE (comprenez Contrat Première Embauche)... Au cours de cette heure d'apprentissage perdue pour lui, il eut l'idée d'écrire sur une feuille de papier où figurait également un jeu de "morpion" je cite: "je m'appelle X je suis en classe de 6e et actuellement je suis en permanence et je me fais chier".

Le tout dans une forme d'écriture parfaite et sans aucune faute d'orthographe s'il vous plait. Ce qui est plutôt rare, vous en conviendrez, pour un élève pourtant jugé grossier par son CPE qui avait mis la main sur l'objet du crime en allant fouiller la poubelle de la salle de permanence après que les élèves soient retournés en classe...

Harcèlement moral en milieu scolaire

Cet épisode que l'on pourrait aussi appeler "Plus belle la vie au collège" fut même rythmé par une scène d'action réglée au millimètre par les "petits soldats" du CPE en faction dans la court de récréation. L'un d'eux, missionné par son non moins "petit chef", vint chercher l'enfant en le tirant par le manteau avant qu'il ne quitte l'établissement pour le conduire devant son juge et bourreau...

La pionne, puisque c'est son rôle dans cette réalité fiction, et dont l'ambition est sans doute aussi d'occuper la même fonction que son maître, vit bien que l'enfant ne comprenait pas la situation. Elle dit donc au coupable: "tu ne vas pas tarder à comprendre ne t'inquiètes pas"... Il compris vite en effet qu'il n'avait aucun droit à part celui de se taire et encore moins celui de la libre expression même s'il devait tenir un journal intime.

Epilogue: Le médiateur de l'inspection académique qui fut contacté pour être tenu informé de ces méthodes et conditions de vie des élèves, répondit en ne manquant pas de douter de la réalité de la situation qui lui était rapportée, que le CPE en question avait certainement du détecter la présence d'une graine de violence prête à germer chez l'enfant...

A noter, grâce à ses bons résultats l'enfant a reçu les encouragements de la part de l'ensemble de ses professeurs à l'issue des deux premiers trimestres, il adore étudier et n'est jamais absent. Mais cela ne semble pas être suffisant pour écarter les soupçons  de délinquance qui pèsent sur lui...

Précisons également que dans ce même établissement, certains professeurs se permettent d'ajouter ou de retirer des points sur une moyenne selon que l'élève est souriant ou non pendant les cours. Que d'autres se permettent de s'adresser à leur auditoire en le taxant de se comporter comme un "régiment de nazis". Tout cela sans qu'aucune sanction ne soit prise, ni qu'aucun écho ne soit donné par celui qui est censé diriger l'établissement alors qu'il est régulièrement tenu informé de ces comportements!

Il parait que nos enfants excèlent dans l'art du mensonge et la manipulation de leurs parents...

L'ensemble de ces questions est bien évidemment soumis aux représentants de parents d'élèves élus. Mais comment espérer voir changer le cours des choses lorsque l'on sait que partie des cotisations versées en début d'année servent aussi à commander le champagne qui sera ceratinement but à la santé d'une année scolaire réussie malgré des enfants de plus en plus difficiles à gérer et des situations d'échec scolaire dont ils disent en connaître l'origine ? D'autres parents, étrangement muets sur ces situations, doivent penser que si leurs enfants sont punis c'est qu'ils le méritent... et le jour où un éventuel drame se produira ils se demanderont pourquoi personne n'a rien dit ni fait.

Questions: Qui sont réellement les jardiniers qui cultivent les graines de l'injustice, de la discrimination et de la violence?